lundi 20 décembre 2010

Donde dijeron digo decid diego

Traducción de la canción Donde dijeron digo decid diego, de Joaquín Sabina.
Acá el texto original
Nos enseñaron a tener paciencia
nos enseñaron a no andar descalzos
nos enseñaron a morir de viejos
nos enseñaron a vivir a plazos
nos enseñaron a guardar silencio
nos enseñaron a temer la noche
nos enseñaron que el placer es malo
nos enseñaron a crecer a golpes
nos prohibieron las cosas más hermosas
ir al campo a robar brevas
bañarnos en el verano con las mozas en la alberca
y crecimos enfermizos faltos de aire y de besos
llena la piel de preguntas que contestaba el silencio
pero apareció la vida cuando moríamos de sed
era una fuente su cuerpo que invitaba a los sedientos
a beber, a beber
probamos la dulzura de la carne
supimos que aún estábamos a tiempo
nos hartamos de besos, de manzanas,
declaramos la guerra al sufrimiento
nos quitamos la vieja piel a tiras
renegamos de todo lo sabido
prometimos pecar a manos llenas
nos hicimos más tiernos y más niños
ahora, cada día tiene su fruto
cada noche su secreto
y el tiempo es una mentira
que han inventado los viejos
al arrancarnos las vendas
que nos negaban el cuerpo
descubrimos el presente
que es lo único que tenemos
y cantaremos la vida y no abriremos la puerta
a la muerte mientras dentro del cuerpo quede una gota
de deseo, de deseo

Y la traducción

Où ils ont dit Digo, dites Diego

Ils nous ont enseigné à avoir de la patience
Ils nous ont enseigné à ne pas marcher pieds nus
Ils nous ont enseigné à mourir quand on est vieux
Ils nous ont enseigné à vivre par intervalles
Ils nous ont enseigné à garder le silence
Ils nous ont enseigné à craindre la nuit
Ils nous ont enseigné que le plaisir est méchant
Ils nous ont enseigné à grandir à coups
Ils nous ont interdit les choses les plus belles
Aller à la campagne pour voler des figues
Nous baigner avec les filles dans la piscine l´été
Et nous sommes grandis maladif, dépourvus d´air et de bisous
Pleine la peu de questions que le silence répondait
Mais la vie est apparue quand nous mourions de soif
Son corps été une source qui invitait les assoiffés
À boire, à boire
Nous avons éprouvé la douceur de la chaire
Nous avons sû que nous étions à l´heure
Nous nous sommes rassasiés de bisous de pommes
Nous avons déclaré la guerre à la soufrance
Nous nous sommes arraché la peau vielle en bandes
Nous avons renié de tout ce que nous connaissions
Nous avons promis de pêcher à pleines mains
Nous somme devenus plus tendres et plus petits
Maintenant chaque jour a son fruit,
chaque nuit son secret
Et le temps est une mensonge
que les vieux ont inventé
À arracher les bandes
qui nous nient le corps
Nous avons découvert le présent
que c´est le seule que nous avons
Et nous chanterons la vie et n´ouvrions pas la porte
À la mort, pendant dedans le corps il reste une goutte
De désir, de desir.